Il est 7h moins 10, je me lève.
Pour la énième fois dans ma vie professionnelle, je m’apprête à attraper le métro et pour la énième fois, mon goût de l’évasion se réveille. Pourquoi pas l’Asie ? Et si j’y partais ? Mais pour quoi faire ? Et à quelle occasion ? L’Asie est tellement grande que je me perds dans Google Maps en descendant à ma station. L’Asie du sud-est ? L’ancienne Indochine, sur les traces de notre ancien ministre de la culture, André Malraux ? Dépaysement garanti autour des temples khmers ou le bain de chaleur qui me manque à Paris si je vais à Saigon? Ou bien détour par les cultures de thé de Ceylan ? Ou bien vais-je définitivement me faire influencer par les jeux télévisés en visant Koh Samui ou Koh Lanta?
Soudain, mon doigt ripe sur l’écran de mon téléphone et je me retrouve sur la muraille de Chine! Autre ambiance face à la Mongolie et non loin de la Corée ! Grand froid garanti en hiver! Tout cela ne serait-il pas trop loin des belles villas françaises du Bund à Shanghai ? Mon oeil à nouveau rivé sur la carte, il est soudainement attiré par Vladivostock. Ce nom revient à la surface et réveille l’un de mes vieux rêves : me perdre dans la steppe russe installé dans le transsibérien que j’aurais pris à Saint Petersbourg. Vladivostok, dernière représentante européenne en Asie, je me vois déjà sortir du train et chercher le port pour embarquer vers le Japon. Kyoto, capitale immortelle!! Je suis à nouveau perdu dans mes songes, je marche dans un jardin japonais, le râteau vient de peigner les cailloux, un parfum de perfection flotte dans l’air. Je m’attends à croiser le Shogun, pas de chance, je constate que je suis arrivé à Rueil Malmaison. Je sors du RER A et à cet instant, mon énième voyage en Asie s’achève. Je suis toujours aussi indécis car rien de ce que j’ai cité ne mériterait d’être rayé de ma liste de voyages.
Je vous donne rdv dans un prochain épisode et je vous promets d’y être moins indécis.
Le plus grand des voyages, c’est celui qu’on fait dans sa tête!
Par The long nose traveller